Tanganyika : SOJFEP plaide à l’accélération du processus d’intégration des SCACF en marge de la journée internationale de l’avortement sécurisé.

Tanganyika : SOJFEP plaide à l’accélération du processus d’intégration des SCACF en marge de la journée internationale de l’avortement sécurisé.

C’est ce 30 Septembre 2021 dans la salle des Sœurs Rollens que la division Provinciale de la Santé sous l’appui technique et financier de l’ONGD Solidarité des jeunes filles pour l’éducation et l’intégration socioprofessionnelle a organisé un atelier de plaidoyer en marge de la célébration de la journée internationale dévolue à L’Avortement sécurisé célébrée chaque 28 septembre de l’année.

Cette forte mobilisation du ministère de la Santé et des partenaires tant nationaux qu’internationaux intervenant dans ledit secteur face à la commémoration de cette journée, est tributaire du tableau sombre que dresse la République Démocratique du Congo qui, se hisse en tête avec un taux les plus élevés de mortalité maternelle au monde avec ses 846 décès pour 100.000 naissances vivantes ; alors que le TANGANYIKA était également en tête l’année dernière.

Il importe de rappeler que selon l’enquête de MICS 2010, renseigne que 30% de décès maternels seraient attribués aux avortements non sécurisés. Tant dis que dans le TANGANYIKA, les grossesses non désirées seraient aussi les conséquences du faible taux de prévenance contraceptive ( 2% contre 18%), mis à part des taux plus élevés de fécondité et de mariages précoces, où 4 sur 10 filles deviennent mères avant 20 ans , et 6 sur 10 filles sont mariées avant 18 Ans.

Cette célébration que la RDC s’approprie fait suite à son adhésion le 12 juin 2006, publié le 14 Mars 2018 sur le journal officiel la Charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples relatives aux droits de la Femme en Afrique, dit «  »Protocole de Maputo » » et les observations générales N°2 sur l’article 14 de ce protocole. Dans lequel, conformément aux dispositions des articles 153 alinéa 4 et 215 de la Constitution de la RDC, les traités et accords internationaux priment sur celles des articles 165,166,178 du code pénal congolais.

Par ailleurs, il est reconnu à la Femme des pays africains qui ont ratifié ce traité, le droit d’avorter de manière sécurisée si et seulement si la grossesse provient d’un viol, d’une agression sexuelle, de l’inceste, détériore la santé mentale et physique, vie de la mère où du fœtus.

C’est ainsi donc, à l’occasion de la journée internationale de l’avortement sécurisé la Solidarité des jeunes filles pour L’éducation et l’intégration socioprofessionnelle a lancé un plaidoyer à son Excellence madame la Ministre Provinciale de la Santé, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, d’accélérer avec le processus d’intégration des soins complets d’avortement centrés sur la femme (SCACF) dans le système de santé du Tanganyika.
Face à ce plaidoyer, Dr André BITINGO KANTALINGI, Directeur du Programme National de la Santé de la Reproduction au Tanganyika et représentant du Chef de Division de la santé dans ledit atelier, a rappelé à tous les partenaires nationaux et internationaux qui interviennent au TANGANYIKA de s’y investir de la problématique pour renverser cette tendance négative qui enfonce la province dans l’enregistrement des morts liés aux avortements non sécurisés et grossesses non désirées.

Ont pris part à cet atelier de plaidoyer, les autorités sanitaires, celles judiciaires, les représentants des corps professionnels de la santé, les partenaires techniques et financiers du ministère de la santé ainsi que les organisations partenaires de Girls First Fund engagées dans la lutte contre les mariages d’enfants et unions précoces au Tanganyika.

Ernest MWANA KASONGO.

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