Kalemie : SOJFEP a célébré la journée mondiale de l’hygiène menstruelle aux côtés des adolescentes, filles et femmes des milieux défavorisés

Kalemie : SOJFEP a célébré la journée mondiale de l’hygiène menstruelle aux côtés des adolescentes, filles et femmes des milieux défavorisés

C’est à l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes et Journée mondiale de l’hygiène célébrée le 28 mai de chaque année que l’Organisation des jeunes féministes Solidarité des Jeunes Filles pour l’Education et l’intégration Socioprofessionnelle, SOJFEP, a organisé une séance de sensibilisation sur l’hygiène menstruelle au profit des adolescentes et jeunes Filles de milieux défavorisés dans les enceintes de son Centre médico-social POUR ELLES sis à son siège dans le quartier Joseph Kabila Kabange, dit Kichanga où à sa clôture des kits d’hygiène menstruelle ont été distribués aux participantes qui font face au à la précarité menstruelle.

MWAMINI SELEMANI Léonie, jeune Féministe SOJFEP

MWAMINI SELEMANI Léonie, Jeune féministe encadrée par SOJFEP, salue l’initiative de SOJFEP et appelle les femmes à ne pas s’en passer des questions liées au cycle et hygiène menstruelle.

WALENGAMINA FIDELE JOSEPHINE Conseillère Psycho-sociale SOJFEP Kalemie, retrace les grandes lignes de la Journée.
En marge de cette journée SOJFEP appelle les activistes et alliés des Droits et santé sexuelle et reproductive à Resister Et Persiter au milieu des reculs continus, du
rétrécissement de l’espace civique et de la prolifération de faux récits qui privent les
communautés marginalisées de leurs droits et ont un impact négatif sur la santé et les
droits sexuels et reproductifs (DSSR) des filles et femmes ; et à se rassembler pour lutter contre les multiples crises
auxquelles elle est confrontée, tout en Appelant le gouvernement à reconnaître
que la Santé des femmes compte, les
DSSR sont Essentiels et centraux à toutes les réponses aux crises actuelles de Pandémie de COVID-19 et de réchauffement climatique.

SOJFEP a, dans son communiqué de presse, rejoint l’Appel à l’action mondiale pour la santé de femmes, tout en notant les grands défis actuels et les victoires emportées au cours de ces trois dernières années dans le cadre de la mise en oeuvre de l’article 14 Alinéa 2)c du Protocole de Maputo:

« Dans le contexte de la reprise post-pandémique, nous continuons de tenir notre gouvernement responsable des impacts sexospécifiques de la pandémie qui ne sont toujours pas pris en compte à ce jour. Certains de ces impacts incluent la perte de moyens de subsistance, l’augmentation du fardeau des soins non rémunérés pour les femmes et les filles, les risques accrus de violence existent et les obstacles à l’accès aux services essentiels de santé sexuelle et reproductive, y compris l’avortement sécurisé et les soins post avortement.
Nous intensifions également le besoin de responsabilité au niveau mondial et national car nous reconnaissons que les multiples crises auxquelles nous sommes confrontés crises économiques, politiques, humanitaires, climatiques, de désinformation – ne passeront pas moins qu’un effort mondial concerté pour être autorisé de manière adéquate. Nous accordons une attention particulière à la dé-priorisation accrue de la santé des femmes dans de nombreux contextes en cette période de crise et d’incertitude.
Rappelons que dans le cadre dans la légitimation de l’avortement sécurisé en République démocratique du Congo, le Président de la Cour Constitutionnel et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a depuis 2018 adressé un Circulaire rappelant à l’ordre les juridictions civiles et militaires sur les droits qu’ont les femmes victimes de viol, inceste, agression sexuelle, celles dont la grossesse menace leur vie et santé physique et mentale ainsi que celles portant des grossesses avec malformations fœtales graves, de
recourir librement aux avortements médicalisés ; obligeant les formations sanitaires tant publiques que privées d’offrir sans tergiversation les soins complets d’avortement centrés sur la femme (SCACF), dans le respect des normes et directives édictées par le Ministère de la Santé publique depuis février 2021. Un document de Normes et Directives SCACF à l’intention des prestataires des soins est en pleine vulgarisation au pays et en province du Tanganyika »

Dans l’avenir proche, SOJFEP promet de s’investir dans la production et marketing social des serviettes hygiéniques réutilisables en vue de faire face à la précarité menstruelle dans une perspective de sauvegarde environnementale.

Ernest MWANA KASONGO

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