PRECOP27: Eve Bazaiba dit au monde. « Nous avons besoin d’exploiter nos ressources naturelles et trouver du pain à nos enfants »

PRECOP27: Eve Bazaiba dit au monde. « Nous avons besoin d’exploiter nos ressources naturelles et trouver du pain à nos enfants »

Les travaux préparatoires de la 27ème session de la conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (PRECOP27), a ouvert ses portes ce lundi 3 octobre 2022 au palais du peuple à Kinshasa.

Organisées par la République Démocratique du Congo et l’Egypte, ces assises qui précèdent la COP27 prévue au pays de pharaon, réunissent une soixantaine de ministres en charge de l’environnement des différents pays.

Dans sa prise de parole, la vice-Premier ministre en charge de l’environnement de la RDC a dénoncé premièrement la tendance à la banalisation du non-respect des engagements internationaux pris par les parties à la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique, avant d’insister sur la cohabitation entre les questions de survie et celles relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Nous avons besoin d’exploiter nos ressources naturelles et trouver du pain à nos enfants, mais sur la ligne de ce devoir, il y a de plus en plus d’obstacles associés à la nécessité de réduire nos émissions. Plusieurs pays africains ont du mal à opérer un choix entre la survie de leurs populations et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, alors que le continent n’est responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Que faire dans ces circonstances ? Exploiter nos ressources et nourrir nos enfants ou les contempler et les laisser mourir de faim », s’interroge Eve Bazaiba, VPM de l’environnement.

Et d’ajouter :

«Comment expliquer toutes les conditions qui sont imposées à nos États pour accéder à des fonds destinées à protéger des ressources dont nous sommes tous bénéficiaires.? Je rappelle que la plupart de ces conditions qui sont belles sur papier, mais opèrent sur terrain comme des barrières à l’accès dans les pays moins avancés aux fonds climat » a-t-elle indiqué.

Ève Bazaiba a par ailleurs souhaité que tout investissement dans la protection et la préservation des forêts ne soit plus considéré comme une aide au développement, mais plutôt comme un investissement dans le système climatique mondial qui est en réalité un bien comme à toute l’humanité.

Signalons que ces travaux préparatoires vont se clôturer le 5 octobre prochain.

James Kabwe

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