Affaire Vidiye Tshimanga : Un scandale dans la ceinture du chef de l’Etat

Affaire Vidiye Tshimanga : Un scandale dans la ceinture du chef de l’Etat

«Si nous faisons des affaires ensemble, je prendrai mon pourcentage (…) Si je demande au président quelque chose, il donne (…). «Moi, c’est le président (…) Le président ne fait pas d’affaires directement», dit-il.
«La société ne sera pas à mon nom, car je suis une personnalité politique exposée (…). Nous avons des biens qui sont sur l’île Maurice, nous avons différentes façons de le faire, mais généralement nous mettons les noms des personnes que nous contrôlons dans le pays. Mais c’est nous qui dirigeons. […] Je suis toujours derrière », affirme-t-il.

Trafic d’influence, clientélisme, corruption, kleptocratie, des infractions que le code puni. Un conseiller stratégique du chef de l’Etat, Vidiye Tshimanga à la une d’une partie de la presse. Dans une vidéo conférence devenue virale sur la toile y compris le media français, il échange avec certains investisseurs en le promettant sécurité, protection moyennant un pourcentage des actions.

Il affirme être propriétaire d’une entreprise minière (COBAMIN) qui serait en partenariat avec Ivanhoe Mines. «Avec Ivanhoe, ils ont 80%, j’en ai 20 (…). Mes 20% sont divisés en deux, donc vous avez 10%, c’est COBAMIN – ma société. Les autres 10%, parce que dans la loi minière, vous avez l’obligation d’avoir une personne congolaise dans la société… Cette personne congolaise est quelqu’un que nous avons choisi ».

Que dit le code pénal dans son article 150 alinéa (e) ?

Toute personne qui a agréé des promesses ou accepté des dons pour user de son influence réelle ou supposée afin de faire ou de tenter de faire obtenir des décorations, médailles, distinctions ou récompenses, des places, fonctions ou emploi ou des valeurs quelconques accordées par l’autorité publique ou encore de faire ou de tenter de faire gagner des marchés, entreprises ou autres bénéfices résultant de traités ou d’accords conclus soit avec l’Etat, soit avec une société étatique, parastatale ou d’économie mixte ou, de façon générale, de faire ou de tenter de faire obtenir une décision favorable d’une autorité de l’Etat ou d’une société étatique, parastatale ou d’économie mixte, sera punie d’une servitude pénale de six mois à trois ans et d’une amende de dix mille zaïres ou d’une de ces peines seulement.

Alors que Felix Tshisekedi dès son accession à la magistrature suprême avait placé au centre de sa politique la lutte contre la corruption, ce énième scandale dans le cabinet du chef de l’état, met le pouvoir en place à une rude épreuve. D’autant plus que dans ce même cabinet il existe une Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC), placée sous son autorité directe, qui se donne pour mission de faire reculer la corruption d’au moins 60% à l’horizon 2026.

Sera-t-il interpellé par la justice au regard des infractions commises ? Entretemps, la population croupit dans la misère la plus noire et sa condition ne s’améliore pas

James Kabwe

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